Internet : reflet de l'inégale intégration des territoires dans la mondialisation
Sujet : Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation
Consignes : après avoir présenté ce document, vous montrerez en quoi il nous informe sur l'inégale intégration des territoires dans la mondialisation. Vous en montrerez également les limites.
Axe 1. Une présentation rapide des documents
L'élève présente le document (auteurs, date, source) en rappelant qu'il s'agit d'une carte par anamorphose réalisée en 2013 par deux chercheurs britanniques de l'université d'Oxford (Ralph Straumann et Mark Graham) à partir de données fournies par la banque mondiale (données fiables).
Deux données sont cartographiées : la part de la population ayant accès à Internet par rapport à la population totale de chaque pays (valeur relative exprimée en %) est cartographié par un dégradé de couleur. Le nombre d'internautes par pays en 2013 est représenté quant à lui par une surface qui varie selon le nombre de personne connectée (principe de l'anamorphose).
On comprend ainsi qu'Internet est devenu un des moyens pour mettre en réseau différents territoires et ainsi renforcer l'interdépendance des lieux, des économies et des sociétés à l’échelle de la planète. Cette carte nous permet donc d'appréhender, à l'échelle mondiale, les territoires plus ou moins intégrés à la mondialisation. Ainsi, l'élève peut profiter de la présentation de la carte pour définir la notion de mondialisation.
Axe 2. Des territoires plus ou moins intégrés à la mondialisation
a. Trois aires de puissance qui continuent de dominer largement l'espace mondialisé
La carte laisse apparaître en rouge foncé les pays où la population est connectée à plus de 80% . Les territoires qui dépassent ce seuil correspondent aux trois aires de puissance qui dominent le monde , c'est à dire les espaces moteurs de la mondialisation (et donc fortement intégrés) : l'Amérique du Nord, l'Union Européenne et l'Asie orientale. Le candidat présente les caractéristiques des trois aires de puissance qui dominent le monde
b. Des périphéries en voie d'intégration
A la lecture de la carte on constate que d'autres territoires s'intègrent et participent au processus de mondialisation, remettant en cause l'ordre établi ; l'organisation de l'espace mondialisé évolue ainsi vers la multipolarité, intégrant de plus en plus de territoires.
Certains ont un taux d'équipement élevé compris en 60 et 80% voir même supérieur à 80% (Russie, pays de la péninsule arabique, Chili). D'autres se distinguent à la fois par leur nombre important d'internautes mais aussi en raison de leur nombre d'internautes (compris entre 60 et 80%) par rapport à la population totale : Chine, Brésil. Enfin, même si la l'Inde a un taux de connexion inférieure à 20% , son poids démographique lui permet de disposer d'un nombre très élevé d'internautes : il y a plus d'internautes en Inde que dans toute l'Afrique.
Tous ces pays peuvent être qualifiés de pays émergents (notion à définir en rappelant la persistance d'inégalités fortes comme le laisse suggérer d'ailleurs le cas de l'Inde).
Le candidat rappelle les différents types de pays émergents : BRICS, pays ateliers, pays producteurs de matières premières
c. Des territoires en marge : l'Afrique
A la lecture de la carte, on peut voir que l'Afrique est à l'écart du processus de mondialisation (surface représentée limitée alors que l'Afrique est peuplée de plus d'1 milliard d'habitant et domination des couleurs pâles) . Cela est particulièrement vrai pour l'Afrique subsaharienne.
Ces territoires marginalisés sont des PMA : le candidat définit les PMA.
Le candidat peut expliquer les facteurs de cet isolement (enclavement, choix idéologique - on voit que la Corée du Nord est absente de la carte-)
Axe 3. Des documents qui présentent certaines limites
Même si l'on perçoit des inégalités d'intégration dans le processus de mondialisation à l'échelle continentale (par exemple en Europe occidentale : des taux de connexion plus faible en Europe du Sud et de l'Est), celles-ci n'apparaissent pas (en raison de l'échelle de la carte) à l'échelle nationale, régionale, locale.
Le poids des métropoles n'est pas souligné
Les marges ne sont pas si à l'écart (intégration à la mondialisation par les flux illicites)
On peut s'interroger sur le choix des seuils retenus ; en effet la carte retient cinq seuils de manière très mathématiques; on peut donc se demander si le choix de ces seuils n'est pas arbitraire et ne viendrait pas fausser la réalité : l'Italie est ainsi placée sur le même plan que l'Egypte.
Where do most of the internet users live?
Dr Mark Graham and Dr Ralph Straumann, researchers at the Oxford Internet Institute, have created a global map showing the total number of internet users in different countries.
http://www.ox.ac.uk/news/2015-07-13-where-do-most-internet-users-live