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Lancé en 2006, ce blog pédagogique d'histoire-géographie et d'éducation morale et civique (E.M.C.) tire son nom d'un terme issu du parler gaga (le parler stéphanois) ; le cafuron (window in english !) est une lucarne ou un oeil de boeuf éclairant un réduit. Ce blog s'adresse tout autant aux élèves du lycée Jacob Holtzer (Firminy- Loire) qu'à un public plus large. Bonne visite !

15 May

Les élèves analysent le projet Parcours d'immigrés en Ondaine

Publié par Louis BRUN  - Catégories :  #Projet Parcours d'immigrés

Les élèves analysent le projet Parcours d'immigrés en Ondaine
Les élèves analysent le projet Parcours d'immigrés en Ondaine

Retour d'expériences sur les entretiens et l'ensemble du projet  (extraits)

 

Avoir mené les entretiens, les élèves ont du les retranscrire et choisir (selon eux) les passages les plus pertinents. Ils devaient justifier leurs choix.

Ils ont également du procéder à l'analyse de l'ensemble du travail.  Découvrez quelques passages du retour d'expériences mené en classe il y a quelques semaines.

 

Entretien avec Madame Sztul  mené par Quentin, Thomas et  Arnaud

 

(...)Le témoin, Hélène Sztul, nous a beaucoup parlé de l'histoire de son grand-père et  de son père ainsi que la vie à la cité des Combes dont elle nous a donné une description presque physique, qui donnait l'impression de la voir. (...).

Nous avons pu remarquer que la cité des Combes occupe une importante partie de l’histoire d’Hélène Sztul et de sa famille. En effet, cette cité qui est occupée seulement par des polonais n’était pas ouverte au monde extérieur. Les marchands principalement d’origine polonaise venaient dans la ville pour commercer entre polonais. De plus toutes les fêtes se passent dans la cité. La cité a même sa propre chapelle ce qui permet aux habitants de ne pas avoir à quitter la cité pour aller à la messe ou d’autres évènements religieux. De plus le travail est aussi principalement situé dans la cité, notamment les mines proches des habitations. De nos jours, la cité des Combes n’est habitée que par très peu de polonais ce qui montre que ceux-ci se sont bien intégrés à l’extérieure de la cité. (...)

Dans toutes ces informations, ce qui nous paraît le plus important est l'histoire de son grand-père maternel et son père car celle-ci nous proposent deux conditions de vie différentes avant le départ :

-Une vie plaisante et heureuse de mineur du grand-père

- Et une vie avec des conditions de vie très difficiles dans un poulailler qui va par la suite pousser le père d'Hélène à s'enfuir en France où il pourra vivre une vie meilleure.

De plus Le témoin a conclu l'entretien avec l’idée qu'elle a vécu une vie heureuse dans les cités des combes, aussi appelée « la cité des polonais » malgré quelques animosités de la part de certains français.

Suite au témoignage nous pouvons dire que l'immigration a permis et permet souvent d'offrir des vies meilleures aux immigrés. L'histoire du père d'Hélène est ici un très bon exemple de cette idée. Le fait que le grand-père maternel d'Hélène et Hélène elle-même ont été heureux de leur vie en France.

Rencontre avec Madame Sztul

Rencontre avec Madame Sztul

Entretien avec Monsieur  Wolsztinski mené par Kenza, Katia, Laura et Thomas

 

La transmission des traditions polonaises à ses enfants, et le fait qu'il voit encore des enfants perpétuer les coutumes, on a pu constater que ça lui tenait à cœur, et lui faisait très plaisir. Il a beaucoup parler des danses folkloriques polonaises, ou encore le fait de fabriquer eux-mêmes des édredons lors des naissances, à ce moment là on a ressenti une certaine émotion se dégager de lui. Mais à présent il s'aperçoit que tout cela commence un peu à se perdre et qu'il en était nostalgique.

On a appris que l'immigration à été moins difficile à vivre que ce qu'on l'on pouvait s'imaginer dans son cas. On aurait aimé faire ressentir aux autres toute la nostalgie qu'éprouvait M . Wolsztinski , et aussi tout ce qu'il en avait appris. Le fait qu'il soit né en France mais dans une famille polonaise, de ce qu'on a pu constater, cela a fait de lui quelqu'un de très ouvert d'esprit. Et qu'il aurait beaucoup de choses à partager.

(...) Cela nous a permis de prendre plus ample connaissance de nos origines, de l'histoire familiale. Cela nous a permis de discuter de certaines choses que nous avions jamais abordé avant avec nos proches. Mais aussi pour d'autre l’histoire familiale était déjà bien connue et cela n'a que consolider un peu plus nos connaissances.

 

Entretien avec Madame Milazzo mené par  Emma, Pierre-Olivier, Léo et Maxence

 

Mme Milazzo a été très claire sur les questions que nous lui avons posées. Elle a su nous décrire sa jeunesse en Italie et en France et elle n'a pas été réticente face à certaines questions plus personnelles. Le seul aspect qu'elle n'est pas évoqué est la présence de son père lors de sa jeunesse.

(...).

Ce travail nous a montré les raisons du départ des différents témoins.

Mme Milazzo n'est pourtant pas représentative de cette immigration car pour elle les raisons de son départ sont différentes de la plupart des immigrés qui eux n'ont pas forcement eu le choix de rester alors que Mme Milazzo a fait ce choix par amour. Cela vient contraster la vision que nous avions de l'immigration en général.

Les différentes visites que nous avons fait nous ont permis d'en apprendre plus sur l'histoire de l'immigration dans notre région, le travail que nous avions réalisé sur nos origines personnelles nous a  permis d'en apprendre plus sur l'histoire de nos familles et de nos pays d'origine. Le récit de Mme Milazzo nous a permis de comprendre un peu mieux et de contextualiser  la période de l'entre deux guerres et des Trente Glorieuses.   

Nous pouvons lier le film avec l'exposition Saint Etienne cosmopolitaine qui nous a montré les différentes phases d'immigration mais aussi l’intégration des migrants dans la ville de saint Etienne et de la vallée de l'Ondaine comme nous la décrite Madame Milazzo avec plus de détail.

Rencontre avec Monsieur Wolsztinski

Rencontre avec Monsieur Wolsztinski

Entretien avec Madame Slimani  mené par Margaux A., Margaux D., Constance et  Alexis

 

"Mme Slimani ne se souvient que de quelques détails de son trajet pour arriver en France, en raison de son jeune âge. En effet elle n'avait que 13 mois, c'est pour cela que certainse de ses réponses lui provenaient de sa famille. Lors de son arrivée en France, à Firminy, celle-ci n'a aucun souvenir de l'avoir fêtée. Les sentiments éprouvés par ses parents durant la guerre d'Algérie, ne lui ont pas été dévoilés.  Elle ne savait pas non plus pourquoi ceux-ci ne lui parlaient pas sa langue natale. Toutefois nous aurions aimé avoir plus d'informations sur le ressenti des parents de Mme Slimani par rapport à la guerre d'Algérie. (...) Le plus important, pour nous dans un premier temps est son arrivée en France, mais également la progression au niveau du racisme. Lors de son enfance, celle-ci , n'a jamais ressenti de racisme, mais au fil des années, elle a pu constater une importante différence avec son enfance."

 

 

Entretien avec Monsieur Monsieur Mamri mené par Paul, Jasmine et  Arnaud

 

Monsieur Mamri nous a donné beaucoup de précisions et de détails sur sa vie en Kabylie, sur son pays natal. Même si les raisons du départ ont été évoquées, nous avons eu moins d'information que pour le reste des questions. Le témoin a également beaucoup insisté sur son implication et son rôle de président dans  l'Association Culturelle Berbère Stéphanoise.

Le plus important pour nous serait le lien qu'il a gardé avec son pays d'origine. Il est très actif dans les associations, il est beaucoup impliqué dans la conservation de la culture berbère. (...) Il ne faut en aucun cas rejeter la différence, c'est la diversité des cultures, des origines qui font la richesse de la France.

(...) Nous avons pu mettre en lien l'interview avec monsieur Mamri avec notre visite au musée de la mine. Nous avions découvert lors de cette visite le parcours d'immigrés nord africains venu travailler dans les mines de la région stéphanoise. Or, le père de monsieur Mamri qui était déjà mineur en Algérie est venu en France pour gagner plus d'argent

(...) .Chaque parcours est unique mais comporte des points communs comme par exemple les rasions de venue qui sont la plus par du temps liées au travail. Nous avons aussi pu nous rendre compte que la France n'existerait pas sans cette diversité de cultures et d'origines.

(...) Le fait de mieux connaître les origines de notre famille et des familles de nos camarades est très intéressant mais ne change en aucun cas notre regard sur eux. Ce travail a été très enrichissant, il a permis de comprendre et comparer nos parcours.

Rencontre avec Monsieur Mamri

Rencontre avec Monsieur Mamri

Entretien avec Madame Antalyali mené par  Thibaut, Florian, Guillaume et Justin

 

Ce qui nous paraît le plus important c'est le lien qu'elle a avec le mariage et la religion, en effet cela montre qu'elle y attache de l'importance et qu'elle se tourne vers quelque chose de connue en pays « étranger ». Elle nous parle de sa façon de vivre en milieu rural, chose importante pour elle. Enfin on constate que les types d'amélioration de ses conditions de vie sont assez importantes. Notamment au niveau de son insertion dans le pays d'accueil.

Le message que nous avons envie de transmettre c'est que ces migrations sont un apport au niveau social et culturel puisqu'elles apportent de nouvelles idées, de nouveau plats,… De plus même en pays étranger ont peut entretenir des liens avec ses origines, qu'une migration n'est pas une rupture avec « avant » la migration.

 

Entretien avec Madame Todorova mené par Nicolas, Rémy, Yohann et Nathan

 

Nous constatons que madame Todorova a répondu à toutes les questions que nous lui avons posées parce qu'elle nous écoutait et répondait concrètement (pourquoi est-elle partie, comment cela s'était passé).

(...). Le plus important pour nous c'est d'abord la raison pour laquelle elle à quitter son pays d'origine. Les difficultés qu'elle à rencontrer à travers son parcours ( barrière de la langue, pays et population inconnus). On peut aussi dire que son parcours avant de venir en France est original. Son point de vue à travers son voyage quant à lui est unique.

Le message qu'on veut faire passer est qu'elle est courageuse et déterminé, malgré toutes les difficultés qu'elle a vécues, elle les a surmonté alors que beaucoup aurait abandonné. On a envie de transmettre qu'être immigré dans un pays inconnu n'est pas une chose facile.

 

 

Entretien avec Monsieur Mammisashvili mené par Dina, Inès, Eddy et Zinedine

 

(...) Selon nous, les raisons du départ qui impactent sur le déclassement social est une partie intégrante de ce témoin. Le fait qu'il insiste sur cela est très important pour nous et marque un certain regret même s'il n'est pas explicite et qu'aujourd'hui il semble épanoui. (...).

Nous avons réalisé que nous avions la chance de vivre dans un pays comme la France. Eddy pense qu'il faut prendre soin de sa famille Zinedine pense que les libertés ont un prix pour les immigrés comme monsieur Mammisashvili qui ont tout perdu. Dina et Inès pensent qu'il est important de se préoccuper de la situation du pays dans lequel nous habitons.

Nous mettons en parallèle le papa de Dina avec le témoin, de part le parcours migratoire. Son papa est passé par Assouan, Luxor, Marseille et enfin Saint-Etienne. Les conditions de la France sont les mêmes, le pays est fermé. De plus avec la famille de Inès et de Zinedine , ils ont fuit  l'Algérie pour la guerre et pour le traitement des femmes. Encore les arrières grands-parents d'Eddy ont aussi fuit  le régime fasciste de Mussolini.

 

Dina : Cela a changé ma vision des choses car j'ai appris des choses sur la Géorgie en particulier, pays qui m'était pas forcement connu. Cela m'a fait prendre conscience que tout n'est pas rose dans tous les pays. Nous avons souvent l'impression que les conditions de notre pays sont communes aux autres pays d'Europe, chose qui n'est pas forcement vraie.

Zinedine : Cela a également été une réelle prise de conscience. Surtout dans le contexte ou nous vivons, où la France à reçu beaucoup d'immigrés syriens. Cela m'a donc permis de comprendre ce qu'ils ressentent à travers le témoignage de monsieur Mamisashvili.

Inès : Je pense que cela a été bénéfique pour ma culture générale. Cela m'a servi à voir au-delà des apparences (...). Nous voyons aussi leurs passé, chose très émouvante.

Eddy : J'ai trouvé ce témoignage très intéressant. Il m'a permis de mettre en parallèle différentes situations politiques et de m'apercevoir que la vie n'est pas aussi facile partout qu'en France.

En ce qui concerne nos famille nous avons réussi à trouver des liens avec notre témoin en particulier et notre cours et cela a été très étonnant de les constater. Effectivement nous comprenons mieux certaines parties de l'histoire de la France qui est aussi la notre donc ce projet a été bénéfique en tous points !

 

Rencontre avec Madame Antalyali

Rencontre avec Madame Antalyali

Le film est annoncé dans l'article sous le titre Parcours d'immigrés mais le titre original est Tous les chemins mènent en Ondaine.

Le film est annoncé dans l'article sous le titre Parcours d'immigrés mais le titre original est Tous les chemins mènent en Ondaine.

Télécharger l'article paru dans Le Progrès du 15 mai 2016

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