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Lancé en 2006, ce blog pédagogique d'histoire-géographie et d'éducation morale et civique (E.M.C.) tire son nom d'un terme issu du parler gaga (le parler stéphanois) ; le cafuron (window in english !) est une lucarne ou un oeil de boeuf éclairant un réduit. Ce blog s'adresse tout autant aux élèves du lycée Jacob Holtzer (Firminy- Loire) qu'à un public plus large. Bonne visite !

08 Nov

Lugdunum, une colonie romaine au sein d'un vaste empire

Publié par Louis BRUN  - Catégories :  #seconde

Exercice 1. Lugdunum, capitale provinciale

 

1. Localisez Lugdunum. Indiquez  quand cette ville a été fondée et  par qui. Précisez quel est son statut juridique à  combien s’élève sa population au Ier siècle  (documents 1 et 2) 

2. Expliquez pourquoi Les Romains décident de fonder une colonie à cet endroit (mettez en évidence les avantages liés au site et à la situation) (documents 1 et 2)

3. Dites quel rôle joue Lyon au sein de la  Lyonnaise et de la Gaule ? Répondez en reproduisant et complétant le tableau suivant (documents 1 et 2).

 

Capitale administrative

Capitale stratégique

Capitale commerciale

Capitale religieuse

 

 

 

 

 

Document 1.  Provinces et voies romaines en Gaule

Document 1. Provinces et voies romaines en Gaule

Document 2. Lugdunum, capitale des Gaules.

 

Le géographe grec Strabon décrit lugdunum

 

« La ville même de Lugdugum (1), qui s’élève adossée à une colline (2), au confluent de la Saône et du Rhône est un établissement romain (3). Il n’y a pas dans toute la Gaule, à l’exception cependant de Narbonne, de ville plus peuplée (4), car les Romains en ont fait le centre de leur commerce, et c’est là que les préfets font frapper toute la monnaie d’or et d’argent. C’est là aussi qu’on voit ce temple ou édifice sacré, hommage collectif de tous les peuples de la Gaule érigé en l’honneur de César Auguste : il est placé en avant de la ville, au confluent même des deux fleuves, et se compose d’un autel considérable, où sont inscrits les noms de soixante peuples, d’un même nombre de statues, dont chacune représentante un de ces peuples, enfin un grand naos ou sanctuaire. Lugdunum est en même temps le chef lieu du territoire des Ségusiaves, lequel se trouve compris entre le Rhône et le Doubs. (…)

Lugdunum occupant le centre de la Celtique, dont cette ville est en quelque manière la citadelle par sa situation au confluent des fleuves et à proximité des différentes parties du pays, Agrippa (5) en a fait le point de départ des grandes routes : celle qui traverse les monts Cévènes et aboutit chez les Santons et en Aquitaine, celle du Rhin, celle de l’Océan qui est la troisième et qui mène chez les Bellovaques et les Ambiens, enfin celle qui conduit en Narbonnaise et au littoral massaliote et qui est la quatrième. Mais on peut aussi, laissant à gauche Lugdunum et les territoires en amont de cette ville, bifurquer dans le Poenin même, traverser le Rhône ou le lac Léman pour gagner les plaines des Helvètes et de là, par un col qui franchit le mont Jura, atteindre le pays des Séquanes et des Lingons, où la route se divise en deux branches, l’une pour le Rhin, l’autre pour l’Océan »

 

Strabon, Géographie, Ier siècle après J.C.

 

1. Ce nom est formé de deux mots gaulois : Dunum qui signifie « mont », « colline » et Lug qui désigne un dieu celtique dont on célébrait la fête le 1er août (un sanctuaire de ce dieu se trouvait peut-être sur la colline de Fourvière avant l’arrivée des Romains).

2. Fourvière

3. En 44 av. J.-C., arrivent au confluent du Rhône et de la Saône des Italiens chassés de Vienne au lendemain de la mort de César. Et c’est pour le bénéfice de ces réfugiés que l’année suivante, en 43, le proconsul de la Gaule Chevelue, L. Munatius Plancus fondait la Colonia Felix Munatia, devenue ensuite Colonia Copia Lugdunum.

4. La ville comptait environ 50 000 habitants.

5. Marcus Vispanius Agrippa (né vers -63  mort le 12 mars -12) est un général et homme politique romain qui a mis ses qualités d'homme de guerre au service de son ami Octave, le futur empereur Auguste dont il épousa la fille Julia. 

Exercice 2. Lugdunum, une cité culturellement intégrée à l’empire romain

 

1. Reproduisez et classez dans le tableau les différents édifices de Lugdunum   suivant leur fonction.  Dites par qui a été inspirée l’architecture de la ville de Lyon. Que peut-on en déduire sur l’intégration de Lugdunum dans l’empire romain ? (Document 3)

 

Civique

Culturelle

Sanitaire

Commerciale

Religieuse

 

 

 

 

 

 

2. Dites en quoi ces documents nous informent sur la romanisation de Lugdunum  (Documents 4 à 6)

Document 3. Lugdunum, une petite Rome

Document 3. Lugdunum, une petite Rome

Lugdunum, une colonie romaine au sein d'un vaste empire
Lugdunum, une colonie romaine au sein d'un vaste empire
Lugdunum, une colonie romaine au sein d'un vaste empire
Lugdunum, une colonie romaine au sein d'un vaste empire
Lugdunum, une colonie romaine au sein d'un vaste empire
Lugdunum, une colonie romaine au sein d'un vaste empire
Document 4. La mosaïque des jeux du cirque  (II° siècle, Musée de la civilisation gallo romaine, Lyon) -

Document 4. La mosaïque des jeux du cirque (II° siècle, Musée de la civilisation gallo romaine, Lyon) -

Rome intègre les peuples sous sa domination en diffusant son mode de vie. Les courses de chars fournissent l’occasion aux habitants de l’empire de se réunir et de manifester leur attachement à l’empereur (ou au contraire leur mécontentement).

Approfondis tes réponses en visionnant la vidéo ci-dessus

Document 5. La diffusion des dieux romains

Document 6. L'intégration des élites

Exercice 3. Une vie municipale entre les mains d’une minorité

 

1. Dites qui gouverne cette "petite Rome" ? Précisez comment sont désignés les magistrats locaux et les membres du sénat local  (Document 7). Quelle différence majeure peut-on faire avec Athènes ?

2. Indiquez qui finance la construction de l’amphithéâtre de Lyon ? Pourquoi selon vous ? Qu’en déduisez-vous sur les relations qu’entretiennent les élites locales avec l’empire ?  Avec le peuple ? (Document 8)

3. Dites quel rôle joue le peuple ici (documents 7 et 8)

Document 7. Une cité qui s’administre toute seule.

 

Les institutions municipales comportent à Lyon deux organes : des magistratures et un sénat.  Les magistratures, typiques des colonies romaines, sont réparties selon un cursus à trois degrés : questure (1), édilité (2), duumvirat (3). Tous les magistrats devaient être élus chaque année par le conseil des décurions. Toutefois à trois reprises, il est fait mention de l’intervention du peuple dans la désignation des duumvirs (…). Plus qu’une décision d’une hypothétique  assemblée du peuple, dont nous n’avons pas trace, il faut sans doute y voir l’expression d’un souhait populaire, celui des citoyens lyonnais, à l’occasion d’une manifestation, par exemple d’un spectacle. (…)

Le renouvellement du conseil avait lieu irrégulièrement, par cooptation, lorsque les vacances devenaient trop nombreuses. C’est à ces moments-là que les anciens magistrats pouvaient sans doute accéder à la curie. (…). On ignore le nombre de décurions (une centaine ?) et le cens décurional (10 000 sesterces ?). Les pouvoirs de la curie étaient importants : élection des magistrats et des prêtres, cooptation des décurions, promulgation de décrets, désignation des ambassades, attributions d’honneurs et de dignités (…), administration des finances et gestion du domaine public, sans oublier des compétences d’ordre judiciaire et religieux.

 

André Pelletier, Lugdunum, Lyon,

Presses Universitaires de Lyon, Collection Gallilae Civitates, 1999.

 

1. Les questeurs s’occupent essentiellement de lever, d’administrer et de répartir les fonds de la caisse publique de la colonie, sous le contrôle des duumvirs.

2. Les édiles s’occupaient du ravitaillement, de l’entretien de la voierie, des thermes, des marchés et des bâtiments publics.

3. Les duumvirs lyonnais exerçaient essentiellement des fonctions judiciaires : ce sont eux qui assurèrent les interrogatoires des chrétiens en 177. Ils convoquaient le conseil des décurions et présidaient aux opérations électorales.

Document 8.  Un notable gaulois finance l’amphithéâtre de Lyon - Inscription du début du Ier siècle

Document 8. Un notable gaulois finance l’amphithéâtre de Lyon - Inscription du début du Ier siècle

« Pour le salut de Tibère César, cet amphithéâtre avec l’arène et le podium, Caius Iulius Rufus, fils de Caius, prêtre de Rome et d’Auguste, préfet des ouvriers, et Caius Iulius Rufus, fils et petit-fils de Caius, originaires de la cité des Santons, l’ont édifié à leurs frais. »

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