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Lancé en 2006, ce blog pédagogique d'histoire-géographie et d'éducation morale et civique (E.M.C.) tire son nom d'un terme issu du parler gaga (le parler stéphanois) ; le cafuron (window in english !) est une lucarne ou un oeil de boeuf éclairant un réduit. Ce blog s'adresse tout autant aux élèves du lycée Jacob Holtzer (Firminy- Loire) qu'à un public plus large. Bonne visite !

27 Mar

Les espaces transfrontaliers intra-européens : passer et dépasser la frontière au quotidien

Publié par Louis BRUN  - Catégories :  #Histoire-Géographie-Sciences Politiques - Géopolitique

La construction européenne a entraîné l’ouverture des frontières ; l’union douanière (1968) et les accords de Schengen (1995) ont fait de l’Union Européenne un espace de libre circulation et d’échanges unique au monde.

 

Quelles sont les conséquences de l’ouverture et du dépassement des frontières intra-européennes ?

Exercice 1. Les travailleurs transfrontaliers à l’origine d’une nouvelle géographie : le cas de la France

 

1. Dites comment évoluent les flux de travailleurs transfrontaliers en France et en Europe et mettez en évidence les inégalités géographiques (document 1 p. 200 et document 1 ci-dessous)

2. Identifiez les facteurs qui permettent d’expliquer ces flux et leur inégal dynamisme (document 2 p. 200 et document 1 ci-dessous)

3. Montrez que si le travail transfrontalier contribue au renforcement de l’intégration, il constitue aussi un coût pour la collectivité (document 1 -ci-dessous)

Document 1. Le dynamisme du travail transfrontalier français

 

A l’échelle nationale, les travailleurs transfrontaliers ne constituent qu’une part mineure des actifs occupés résidant en France : à peine 1,5 %, soit 355 000 personnes. A l’inverse, seules 30 000 personnes habitant à l’étranger viennent travailler quotidiennement dans l’Hexagone (…).Le nombre global d’actifs résidant en France et franchissant les frontières françaises pour aller travailler dans l’une des cinq destinations retenues a presque doublé depuis 1990. (…)

Les travailleurs transfrontaliers sont répartis, en fonction des possibilités d’emplois accessibles dans les pays voisins, principalement dans les zones d’emploi frontalières françaises sous influence de pôles économiques majeurs comme Luxembourg, Bâle ou Genève. La part de ces travailleurs peut y être très importante. 82 300 actifs résidant dans la zone d’emploi du Genevois français déclarent ainsi travailler à l’étranger (soit 43,3 % des actifs occupés de cette zone), 34 500 dans celle de Thionville (36,4 %), 23 400 à Saint-Louis (42,2 %), et 22 300 à Longwy (39 %). D’autres déplacements pendulaires, plus diffus, existent le long de certaines frontières : de l’Arc Jurassien français en direction d’un tissu épars d’entreprises du Jura suisse, de la frontière avec la Belgique vers les Flandres. Ces flux, malgré leur moindre importance, dessinent des réseaux reliant plusieurs pôles de part et d’autre de la frontière, et participent de la forte intégration de ces territoires dans des systèmes transfrontaliers. En effet, si le nombre de travailleurs transfrontaliers y est inférieur à celui que l’on peut observer dans les zones d’emploi évoquées précédemment, il représente tout de même une part non négligeable des actifs des zones d’emploi concernées : 42,6 % à Morteau et 31,1% à Pontarlier.

Les flux de travailleurs transfrontaliers dessinent ainsi des espaces qui constituent des zones fonctionnelles transfrontalières, qui s’apparentent aux aires urbaines françaises : le travail transfrontalier se révèle, en effet, être un puissant levier d’intégration fonctionnelle entre les espaces étrangers et français. Il ouvre de nombreuses opportunités d’emploi aux actifs résidant du côté français de la frontière, et bénéficie à l’économie locale grâce aux salaires perçus de l’autre côté de la frontière, souvent plus élevés, et dépensés en partie France près du lieu de résidence.

Ces travailleurs transfrontaliers représentent toutefois un coût pour la collectivité : il faut mettre en place les infrastructures pour les acheminer jusqu’à la frontière, ils ont été formés par le système éducatif français mais exercent leurs compétences hors de France, tout en utilisant les services publics en France. Pourtant, la majeure partie d’entre eux ne paie pas d’impôts sur le revenu salarial en France et il n’y a pas de système de compensation généralisé et automatique entre la France et les Etats voisins accueillant ces travailleurs. La Suisse fait cependant exception en rétrocédant à l’Etat français une partie des impôts perçus sur les salaires de frontaliers français travaillant dans le canton de Genève. Ces sommes sont versées ensuite par l’Etat aux collectivités de résidence des frontaliers concernées (départements de l’Ain et de la Haute-Savoie et communes de résidence). Enfin, le pouvoir d’achat souvent plus élevé de ces travailleurs transfrontaliers a souvent des effets défavorables, notamment de tension sur les prix du foncier et du logement côté français.

 

Observatoire des territoires , Dynamiques de l’emploi transfrontalier en Europe et en France,  30 novembre 2017

Exercice 2.  La mise en place de formes de gouvernance transnationales 

 

1. A l’aide des documents 3 (jusqu’ à 6 min. 47) et 4 p. 201 et des documents 2 et 3 ci-dessous vous définirez ce qu’est le programme Interreg puis vous montrerez comment l’Union Européenne favorise la coopération transfrontalière ; pour cela vous présenterez les caractéristiques des territoires choisis, les formes prises par les coopérations transfrontalières et les effets recherchés.

 

 

Localisation

Le plateau de Cerdagne à la frontière franco-espagnole

La frontière Irlande du Nord et République d’Irlande

La frontière Suède-Finlande : les villes jumelles de Tornio (Finlande) et Haparanda (Suède)

Caractéristiques du territoire

 

 

 

 

 

 

Forme prise par la coopération transfrontalière et rôle de l’UE.

 

 

 

 

Avantages de la coopération et effets recherchés

 

 

 

 

Bilan des exercices 1 et 2 :  à partir du travail réalisé vous construirez un schéma de synthèse et sa légende permettant de montrer comment fonctionne un espace transfrontalier en mettant en évidence les idées directrices de chaque exercice

Document 3 p. 201 à visionner ici ou depuis le livre numérique (jusqu’ à 6 min. 47)

Document 2. Les Groupements Européens de Coopération Territoriale (GECT) créés en Europe  (http://www.espaces-transfrontaliers.org/, janvier 2019)

Document 2. Les Groupements Européens de Coopération Territoriale (GECT) créés en Europe (http://www.espaces-transfrontaliers.org/, janvier 2019)

Document 3. France/Espagne, le premier hôpital transfrontalier (France 2, 1ier octobre 2014)

Elargissement : faites une recherche personnelle sur un exemple de coopération transfrontalière, vous en ferez une courte présentation écrite en respectant la démarche suggérée dans l’exercice 2. Vous illustrerez votre exemple par un document commenté (carte, photo, tableau chiffré…)

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