The Host : un film de monstre ?
Réalisateur : Bong Joon Ho
Date de sortie : 2006
Pays : Corée
Acteurs : Song Kang-ho – Byeon Hee-bong – Park Hae-il – Bae Doona - Go Ah-seong
Exercice 1. Un film de monstre
1. Listez les principaux éléments qui composent l’affiche (personnages, objets, paysages). Quel élément est mis en avant (document 1) ?
2. Quelles sont les couleurs utilisées ? Quelle(s) impression(s) donnent-elles ? (Document 1)
3. Quel genre de film vous attendez-vous à voir ?
4. Connaissez-vous des films du même genre ? Quelles sont les caractéristiques de ce genre de film ?
5. Comment apparaît généralement le monstre dans les films de ce genre ?
6. Regardez l’interview de Bong Joon Ho et expliquez pourquoi il se débarque des films de monstre dans la manière de montrer le monstre. (vidéo de 1mn53 à 3mn18) (document 2).
7. Regardez maintenant la bande annonce du film : en quoi l’ambiance musicale contraste-elle avec les images ? Quels sont les autres éléments sonores que vous entendez et que vous évoquent-ils ? (document 3)
8. Quels sont les deux unités de lieux présentes dans la bande annonce ? Comment bascule-t-on de l’une à l’autre ? (document 3)
Document 2. Interview de Bong Joon Ho
Document 3. La bande annonce de The Host
Exercice 2. Un réalisateur oscarisé et enragé qui fait des films engagés et politiques
1. Après avoir lu l’article de présentation du réalisateur, dites pourquoi ses films sont « le reflet des maux de sa société ». (Document 4)
2. Regardez la séquence d’ouverture du film et relevez les lieux et dates où se situe l’action du film. Quelle atmosphère se dégage de ces deux lieux ? Quels éléments vous ont aidé à répondre ? Que se passe-t-il dans la scène ? (Document 5)
Lieux et dates |
Atmosphère |
Eléments composant l’image et le son |
Action |
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3. Comment le réalisateur passe-t-il d’un lieu à l’autre ? Quel effet cela procure-t-il chez le spectateur ? (Document 5)
4. Dites pourquoi the Host est un film politique.
Document 4 : Qui est Bong Joon-ho, l’«enragé» qui a décroché la Palme d’or ? (article adapté de la Voix du Nord)
Bong Joon-ho, Palme d’or du 72e Festival de Cannes pour Parasite, est le grand représentant de la nouvelle vague de Corée du Sud, qui fait de son cinéma spectaculaire le reflet des maux de sa société. Ce sacre sonne qui une revanche pour le réalisateur qui a été placé sur une « liste noire » par les autorités sud-coréennes car, comme 9500 autres artistes, il exprimait des « pensées de gauche », considérées comme critiques en Corée du Sud. «Ce sont de telles années de cauchemar, de nombreux artistes sud-coréens ont été profondément traumatisés», avait confié Bong en 2017 à l’AFP, au moment où il présentait son précédent film Okja, grosse production Netflix, dans lequel couvait un message humaniste et écologiste sous l’apparat du grand spectacle. Il raconte le combat d’une jeune Sud-Coréenne pour ramener dans sa montagne son meilleur ami, un immense cochon génétiquement modifié que lui a repris la compagnie américaine à l’origine de la création de l’animal, Bong Joon-ho flirte avec l’univers du réalisateur japonais de films d’animation Hayao Miyazaki, et en profite pour délivrer des messages pro-écologiste et anticapitaliste.
Cette habitude de traiter des sujets politiques ou sociaux, quitte à ne pas épargner son pays, le cinéaste, né le 14 septembre 1969 à Daegu, en fait sa signature dès son premier long métrage sorti en 2000 Barking Dog, une comédie noire dénonçant la corruption en Corée du Sud.
Avec Memories of Murder (2003), il signe un thriller, qui dépeint l’atmosphère répressive des années 1980 sous le règne de l’armée, est alors perçu comme une satire de la société sud-coréenne.
C’est finalement avec le magistral Parasite, drame familial mâtiné de thriller, qui dépeint la violence des inégalités sociales avec une immense maîtrise formelle, que Bong, ancien étudiant en sociologie à la prestigieuse université Yonsei de Séoul, obtient la reconnaissance suprême à Cannes.
Document 5. La séquence d’ouverture ( à découvrir en classe)
Activité proposée par Sandrine Charavy - Lycée Jacob Holtzer