le tourisme en Tunisie
article réédité, première publication le 21 janvier 2007
L’impact du phénomène d’interface sur les sociétés et les territoires :
le tourisme en Tunisie
1. Localisez et présentez la Tunisie en vous aidant de votre manuel
2. En vous aidant de la carte 1, indiquez quelle place occupe le tourisme en Méditerranée pour les pays de la rive Sud.
3. Rendez vous sur le site de cet hôtel tunisien et localisez-le
4. Quelle clientèle est visée par ce site ? Justifiez.
5. Quels arguments sont mis en évidence pour séduire la clientèle. Vous pouvez compléter votre réponse en vous aidant du document 2.
6. Quels équipements touristiques ont été réalisés pour le confort des touristes ? Qui sont les principaux acteurs de ce développement ? (document 3)
7. Quelles sont les conséquences positives et négatives du développement touristique en Tunisie (document 2 + site de géotourisme, le site de la géographie touristique en France et dans le monde)
document 1. Equipements touristiques et touristes internationaux en Méditerranée.
Document 2. Littoral, tourisme et urbanisation
Le littoral tunisien s’étend sur environ 1 300 km (…). Les côtes nord très bien arrosés offrent des paysages pittoresques grâce à une population végétale qui croît sur un relief accidenté. Le littoral oriental est quant à lui tributaire de ressources naturelles déterminantes. On y trouve des terres fertiles et des nappes phréatiques importantes. L’accessibilité des côtes tant par voies terrestre que maritime a favorisé l’essor des activités économiques et l’implantation humaine. (…).
Historiquement le littoral a toujours été occupé plus particulièrement sur la côté Est. On trouve en Tunisie plus de 200 sites antiques au bord de la Méditerranée tel Carthage, ville historique qui attire un flot considérable de touristes chaque année. (…) Les plages constituent une ressource naturelle à exploiter entraînant le développement de complexes balnéaires le long de la côte près des centres d’urbanisation actuels.
L’exemple de Hamman Sousse située au Nord Est de Sousse, qui a vu son économie muter et ses paysages se transformer radicalement, illustre bien les nouvelles confrontations entre agricultures et urbanismes balnéaires. A la fin des années 70, la création de la première station balnéaire de la Tunisie marque la fin d’une activité agricole traditionnelle le long de la côte de cette région. Dès son ouverture, la station connaît un succès économique qui entraîne l’installation de nouveaux équipements touristiques. Cette urbanisation littorale tourne le dos à l’arrière-pays et croît en bande étroite face à la mer en utilisant les espaces ruraux. Le paysage agricole qui présentait une agricole traditionnelle des ouljas, parcelles agricoles sur le front de mer, s’est vu radicalement transformé en paysage hôtelier de qualités architecturales douteuses. Il reste aujourd’hui quelques parcelles enclavées entre les hôtels. Il faut également noter une tendance à l’abandon des activités agricoles afin de se tourner vers des activités touristiques perçues comme plus lucratives, ce qui a pour effet une spéculation foncière autour des zones touristiques.
Oliya Girard, Enjeux d’aménagement en Tunisie, Université de Montréal, 2006
Document 3. Les acteurs du développement touristique en Tunisie
L'essor touristique remonte à la période d'émergence du jeune État tunisien et à la volonté de son leader Habib Bourguiba. Dès 1960, le tourisme occupe une place de choix dans les plans de développement successifs. En 1959, l'État tunisien intervient directement dans ce secteur en créant la Société hôtelière et Touristique de Tunisie (SI FIT) qui devient le premier constructeur d'hôtels de Tunisie (90 % de la capacité d'hébergement en 1962). Depuis, sa part a régressé (20% en 1964, 8 % en 1972, 4% eu 1985) l'État ayant décidé de vendre la totalité de son parc. L'implication de l'État s'est aussi traduite par des encouragements apportés aux promoteurs touristiques. De nombreuses mesures législatives ont permis d'encourager la production hôtelière et touristique et d'accorder des avantages aux industries qui, tel le tourisme, travaillaient pour l'exportation. (…) L'État a aussi multiplié les encouragements indirects aux promoteurs touristiques privés: création de l'Agence Foncière Touristique (AFT) chargé d'établir des procédures d'acquisition des terrains par achat à l'amiable (droit de préemption) ou confiscation pour cause d'utilité publique. De 1973 à 1980, l’AFT a réalisé 1500 acquisitions pour un coût global de 3,5 millions de dinars. (…) À partir de 1975, des sources de financement extérieures ont été de plus en plus fréquemment sollicitées car le coût des réalisations hôtelière se révélait excessivement élevé. Les sources de financement ont d'abord d'origine européenne (Club Med avec Djerba la Douce en 1971 et Calypso en 1972), puis arabes et en provenance du Moyen-Orient (Consortium koweïtien de développement immobilier, Consortium tuniso-koweitien de développement, Compagnie touristique arabe, Banque tuniso-koweïtienne de développement, etc.).
Le tourisme en Tunisie : des faits et des chiffres d’après géotourisme, le site de la géographie touristique en France et dans le monde
Pour compléter le cours : la carte de synthèse proposée par
un collègue