I'm black I'm proud : funk et contestation sociale
Le temps passe et l'histoire se répète. En 1968, l'assassinat de Martin Luther King provoquait une série d'émeutes à Baltimore (voir lien ci-dessous).
Aujord'hui, les violences policières aux Etats-Unis et les dernières émeutes de Baltimore mettent à nouveau en évidence les difficultés de la société américaine à relever le défi de la ségrégatiion urbaine.
à Baltimore - Le Petit Journal du 08/05
Yann Barthes présente le petit journal à 20h10 - CANALPLUS.FR
http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-le-petit-journal/pid7481-l-envoye-special.html
reportage du Petit Journal (de martin Weill) sur la situation économique et sociale des quartiers noirs de Baltimore
Ces tristes évènements m'ont fait penser au roi du funk (voir ci-dessous) : James Brown.
Un de ses succès constitue un hymne pour la communauté noire américaine (et plus particulièrement des mouvements du black power et des droits civiques) : Say It Loud ! I'm Black I'm Proud ! (Dites le, criez le fort ! Je suis Noir et fier de l'être !) (août 1968)
Les Etats-Unis des années 60 sont marqués par la montée en puissance des revendications de la communauté noire et l'espoir d'une totale émancipation malgré les assassinats de Malcolm X (21 avril 1965) et de Martin Luther King (04 avril 1968)
En août 1968, le titre de James Brown , Say It Lound rejoint les revendications d'égalité, de dignité, de respect du mouvement noir :
"J'ai travaillé avec mes mains et mes pieds, mais tout le travail que j'ai effectué est pour l'autre homme.
Nous ne nous arrêterons pas de manifester tant que nous n'aurons pas ce que nous méritons,
Frères, nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas notre part
Nous exigeons d'avoir notre chance, de faire les choses par nous même,
Nous sommes fatigués de nous cogner la tête contre un mur,
Et de travailler pour les autres,
Nous sommes des Humains, Nous sommes comme les oiseaux et les abeilles,
Nous préférerons mourir debout,
Plutôt que de vivre à genoux,
Dites le fort, Je suis noir et fier de l'être"
Le funk, une musique issue des ghettos urbains
« Le funk fait peur à l'Amérique blanche. Il vient de la rue, sortant directement des ghettos urbains . Il est difficile en effet de distinguer la révolution funk de ce que vit l'Amérique des années soixante et surtout soixante dix. Une Révolution qui suit la sismographie des événements. Celle d'une Amérique d'après-guerre en pleine ébulition. Une Amérique qui jongle entre son intervention au Vietnam depuis 1965 et la montée croissante des revendications de ces citoyens noirs menés par le pasteur Luther King et Malcolm X.
C'est dans ce terreau instable que la graine funk prendra racine.Tout ça n'est certes que de la musique, que de l'entertainment, mais les acteurs sont majoritairement noirs et une bonne ligne de basse sur laquelle uyne voix braille « say it loud ! I'm Black and I'm proud ! » (Dites-le fort ! J'suis noir et j'en suis fier !) vaut bien une marche sur la Maison Blanche ; Si la Soul semble avoir rythmé une partie des rêves du mouvement pour les droits civiques, le Funk sonne le tocsin de ces rêves, ramenant l'auditeur à la dure réalité d'un quotidien prolièrent dans les grandes métropoles et où l'intégration peine à venir.. »
Extrait de Le Funk de James Brown à Prince de Marc Zisman .Librio Musique.
Les Émeutes de 1968 à Baltimore sont une série d' émeutes qui éclatèrent en 1968 à Baltimore ( Maryland, États-Unis) à la suite de l'assassinat de Martin Luther King. Le 4 avril 1968 à Me...
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89meutes_de_1968_%C3%A0_Baltimore
Première publication : 30 décembre 2006 / Modifié le 09 mai 2015