Inégalités de développement et défi démographique (correction DS 2nde4)
Document 1. Un monde marqué par de nombreuses inégalités
Document 2. Trop d’hommes pour une planète trop petite ?
(…) La question de la population mondiale « soutenable » tient une place importante dans les débats autour du développement durable. Certains suggèrent en particulier que toute solution aux défis environnementaux passe par un recul drastique et rapide de cette population. Il n’existe cependant aucun moyen de réaliser une telle évolution dans un contexte démocratique et respectueux des droits humains. De plus la question démographique entretient en réalité des rapports bien plus complexes qu’on ne le dit souvent avec les préoccupations écologistes. Jusqu’à maintenant, les prévisions catastrophistes ont toujours été démenties : avec les progrès réalisés en matière de productivité agricole, la production a finalement suivi l’essor fantastique qu’a connu la population mondiale. Si une partie significative de l’humanité ne mange toujours pas à sa faim, c’est bien davantage lié aux inégalités scandaleuses et aux désordres politiques et sociaux dans les régions ravagées par les famines que du fait des capacités de production insuffisantes.
Il n’est pas sûr cependant que cette situation perdure : l’érosion des sols s’accélère ; l’usage excessif des ressources en eau douce à des fins agricoles épuise les nappes phréatiques ; l’épandage massif des pesticides et autres fertilisants engendre des effets secondaires si négatifs qu’il va falloir limiter leur usage ; le besoin de développer les énergies renouvelables en substitution au pétrole risque d’amener une concurrence croissante entre usages alimentaires et énergétiques des terres agricoles…La généralisation du modèle occidental actuel à l’ensemble de la planète n’est donc pas soutenable.
M. Husson, « Le développement durable », Alternatives économiques, hors série n° 63, 1ier trimestre 2005
Exercice 1. Un monde marqué par de nombreuses inégalités
1. Présentez le document
Ce document est un planisphère cartographiant l’IDH
2. Quel indicateur est ici cartographié ? Définissez-le ? Quels critiques peut-on formuler à son égard ?
l’IDH (Indice synthétique du développement humain) est ici cartographié. Cet indicateur prend en compte trois éléments :
L’espérance de vie (critère sanitaire)
Le taux d’alphabétisation des adultes et nombre d’année d’études (le niveau d’instruction)
Le PIB (richesse, critère économique)
3 principales critiques sont formulées :
Pour l’éducation, le nombre d’année d’étude ne permet d’appréhender la qualité de l’enseignement dispensé.
Pour l’espérance de vie, reflet du système de santé, ce dernier dépend souvent de l’aide internationale.
Enfin cet indicateur ne prend pas en compte l’évolution de la notion de développement (développement durable)
3. A quoi correspond la ligne qui sépare le monde en deux ?
La ligne bleue symbolise la séparation entre pays développés et pays en développement (selon le PNUD). On parle aussi d’opposition Nord-Sud (Nord et Sud économiques et non géographiques)
4. Peut-on limiter cette vision du monde à cette simple séparation ?
Cette séparation est simpliste. En effet ont ne peut pas limiter les inégalités à cette simple division. La situation est beaucoup plus complexe. Ainsi on constate qu’il n’y a pas un Nord et un Sud mais des Nords et des Suds.
On peut constater que les pays d’l’Afrique subsaharienne ont un IDH très faible. Ces pays sont souvent qualifiés de PMA (Pays les Moins Avancés).
Certains pays du Sud rattrapent leur retard et se hissent progressivement au niveau des pays du Nord : Chine, Brésil, Mexique…(pays émergents). D’autres se trouvent en situation intermédiaire (ni PMA, ni pays émergents)
A l’autre extrémité, l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, l’Asie orientale (Japon, Corée du Sud, Singapour [mais aussi Taïwan]), l’Australie, Chili et Argentine font partie des pays très riches et très développés
Au sein des pays développés, on constate que la Russie et de nombreux pays d’Europe centrale accusent un certain retard par rapport aux autres pays riches.
Exercice 2. Trop d’hommes pour une planète trop petite ?
1. A combien est estimée la population mondiale aujourd’hui ? A combien devrait-elle se stabiliser ? Quand ?
La population mondiale est estimée à environ 7 milliards d’habitants. Elle devrait se stabiliser aux alentours de 9 milliards d’habitants vers 2050.
2. Quel phénomène devrait alors s’achever ? Définissez-le.
La transition démographique devrait s’achever : passage d'un régime démographique ancien (taux de natalité et de mortalité élevés), caractérisé par une croissance lente à un régime démographique nouveau taux de natalité et de mortalité faibles), caractérisé également par une croissance démographique lente.
Entre les deux, la transition se définit par des changements rapides des taux de natalité et de mortalité et une forte croissance de population
3. Quelle théorie l’auteur dénonce-t-il ? Expliquez-là. Où tire-t-elle son origine ?
L’auteur dénonce la crainte de certains d’un risque de surpopulation : une situation démographique qui se caractérise par une insuffisance des ressources disponibles pour le maintien et la reproduction d’une population sur un territoire donné.
Cette théorie tire son origine des travaux de Thomas Malthus au XVIII° siècle qui ont donné naissance à la théorie du malthusianisme : cette théorie est hostile à l’accroissement de la population et préconise la restriction (volontaire) des naissances
4. Montrez que cette idéologie est dangereuse et fausse ?
Cette idéologie est dangereuse car elle justifie l’élimination de certains hommes pour protéger les ressources de la planète. De plus elle ne prend pas en compte les échanges, le transfert de ressources, les modes de gestions économes et adaptés au milieu et aux ressources que certains groupes mettent en œuvre pour gérer de manière acceptable leur environnement.
5. Expliquez le terme souligné
Les modes durables de développement doivent assurer les besoins sociaux et économiques des sociétés humaines tout en cherchant des techniques permettant de diminuer les gaspillages et de mieux gérer l’environnement.
Il s’agit de satisfaire les besoins d’aujourd’hui sans mettre en ceux des générations futures.