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Ce blog pédagogique d'histoire-géographie et d'éducation morale et civique (E.M.C.) tire son nom d'un terme issu du parler gaga (le parler stéphanois) ; le cafuron (window in english !) est une lucarne ou un oeil de boeuf éclairant un réduit. Ce blog s'adresse tout autant aux élèves du lycée Jacob Holtzer (Firminy- Loire) qu'à un public plus large. Bonne visite !

22 Jan

La crise alimentaire au Guatemala (correction DS 2nde 4/5)

Publié par Louis BRUN  - Catégories :  #seconde

Article réédité (première publication le 21 novembre 2009)



Pourquoi le Guatemala ne parvient-il pas à satisfaire ses besoins alimentaires ?



Document 1. Le Guatemala (éléments de localisation et de présentation)







 

Guatemala

France

IDH

0,704

0,961

PIB  par habitant  en parité de pouvoir d’achat

(en dollar)

4 317

34 145

Taux de natalité

 

(exprimé pour
1 000 habitants)

29.09

12.91

Taux de mortalité

 

(exprimé pour 1 000 habitants)

5.19

8.48





Document 2. L’agriculture, un secteur clé de l’économie guatémaltèque

 

L'agriculture demeure l'activité économique la plus importante au Guatemala. Environ 52 % de la population active travaille dans ce secteur. La plupart des agriculteurs pratiquent encore la culture sur brûlis traditionnelle, principalement sous la forme de cultures itinérantes. Cette agriculture de subsistance se localise essentiellement au centre du pays dans les régions des hauts plateaux. Elle  est  le fait de la population indienne dont une partie vit encore en communauté. Dans ces  zones rurales, chaque famille, afin de faire survivre la communauté,  est souvent contrainte d'envoyer un ou plusieurs de ses membres dans les fincas (grandes exploitations agricoles).  Ces fincas sont principalement situées sur les régions côtières où les terres sont plus fertiles ; c’est dans ces grandes plantations que l’on cultive le coton et  la canne à sucre.  De grandes entreprises du secteur de l’agroalimentaire comme la Chiquita Brands International y exploitent la banane. La culture du café se localise quant à elle dans les montagnes de l’est. Cette agriculture d’exportation domine l’économie.  Elle  représente un quart du PIB, deux tiers des exportations du pays.

 

L.BRUN, Sources diverses, novembre 2009

 


Document 3. Le Guatemala menacé par la famine


Cette année au Guatemala, ce ne sont pas les ouragans et les pluies diluviennes qui ont détruit les récoltes, mais le soleil et la chaleur, un effet meurtrier du Niño, ce courant chaud qui court le long des côtes pacifiques. La sécheresse touche l’ensemble du Guatemala mais, dans sept départements, 90 % des cultures de maïs et de haricots noirs ont séché sur pied (1).

Le manque d’eau affecte les communautés indiennes et paysannes qui vivent dans ce que l’on appelle le « couloir sec » qui s’étend le long de la frontière Nord du pays et qui descend pratiquement jusqu’à la capitale, englobant la région du Quiché, où habite le peuple indien du même nom. Le ministre de la santé a déclaré que 462 personnes dont 54 enfants sont mortes de faim et que 120 000 familles se trouvent en situation critique.

La crise a obligé le président du Guatemala, Alvaro Colom, à déclarer l’état d’urgence nationale pour permettre au gouvernement d’acheter des aliments (...). Les finances guatémaltèques sont au plus mal, et Alvaro Colom a dû lancer un appel à la communauté internationale pour obtenir 100 millions de dollars (68 millions d’euros).

L’Europe a promis 15 millions d’euros. Olivier Schutter, le responsable du Programme alimentaire mondial de l’ONU, est très inquiet car l’organisme d’aide alimentaire est en train de distribuer les dernières tonnes de galettes nutritives qui lui restent. Ses critiques visent le gouvernement d’Alvaro Colom mais surtout le Congrès qui fait obstacle aux réformes dont le Guatemala aurait besoin pour affronter les crises alimentaires. Contrairement aux promesses, les autorités n’ont pas augmenté les capacités productives du pays qui ne dispose pas de réserves stratégiques de céréales.

Un Guatémaltèque sur deux (52 %), soit environ 7 millions d’habitants, souffre de carences alimentaires. Cette population, majoritairement indigène, se nourrit de maïs et de haricots noirs, mais ne mange pratiquement pas d’œufs ni de viande.

Le déficit en protéine est tel que 49 % des enfants de moins de 5 ans sont aussi dénutris qu’à Haïti, le pays le plus pauvre d’Amérique. Pour attaquer le problème de la pauvreté, Alvaro Colom, le premier président progressiste du Guatemala en 50 ans, a lancé le programme « Mi familia progresa » (Ma famille progresse) qui fournit une allocation familiale de 38 dollars (26 €) par mois aux mères qui envoient leurs enfants à l’école, mais cette somme est loin d’être suffisante pour enrayer la dénutrition.

Les communautés catholiques et évangéliques se sont associées pour faire un front contre la famine et faire parvenir nourritures et médicaments aux hôpitaux des régions les plus touchées par la sécheresse. La FAO, agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, a commencé un travail de fond avec 90 000 familles du « couloir sec » pour améliorer les cultures, récupérer sources et rivières et construire des réservoirs d’eau « afin d’éviter que la famine ne se nourrisse de la vie des plus pauvres ».

Autant que la sécheresse, la misère affame les habitants, dont la moitié vit sous le seuil de pauvreté. « Il y a de la nourriture, mais la population n'a pas de ressources suffisantes pour y accéder », a reconnu Colom. La crise économique mondiale, le prix élevé des aliments et la chute des envois d’argent des travailleurs émigrés aggravent considérablement la situation. Cette catastrophe met en relief les terribles inégalités sociales du pays. La réforme agraire que voulait mettre en œuvre le président Jacobo Arbentz, renversé par les militaires en 1954, est sans cesse repoussée par la poignée de grands propriétaires qui possèdent 65 % des terres irriguées du Guatemala.

 

D’après Patrice Gouy, La Croix, 22 septembre 2009

 

1. aliments de base de la population

 

 

Première partie

 

1. Localisez et présentez le Guatemala (document 1).

 

Le Guatemala est un pays d’Amérique centrale. Il est délimité à l’Ouest et au Nord par le Mexique, à l’Est par le Belize et l’océan atlantique ainsi que par le Honduras et El Salvador ; il est délimité au Sud par l’océan pacifique.

Ce pays est un pays pauvre : Son PIB est 8 fois plus faibles que celui de la France. C’est également un pays qui donnait des difficultés de développement : Son IDH est faible par rapport à celui de la France.

 

2. A quel stade de la transition démographique se trouve le Guatemala ? Justifiez votre réponse (document 1). Quel défi doit donc relever le Guatemala ? 

 

Le Guatemala est un pays jeune qui est confronté à une forte croissance démographique : son taux de natalité reste élevé mais son taux de mortalité est très faible. Ce pays est en train de réaliser sa transition démographique. Par conséquent, le Guatemala doit relever le défi alimentaire : nourrir une population de plus en plus nombreuse. Il peut pour cela se tourner vers les importations ou au contraire essayer d’être autosuffisant

 

3. Quels sont les 2 grands types d'agriculture pratiqués dans ce pays ?  Répondez en complétant le tableau ci-dessous (Documents 2 et 3).

 

 

Type d’agriculture

Agriculture commerciale

Agriculture vivrière

Localisation géographique

Au Sud et à l’Est du pays

(régions littorales ouvertes sur le monde)

Régions du centre

Rendement

De forts rendements

(agriculture intensive)

Rendements faibles

(agriculture de subsistance)

Productions

Café, coton, bananes

Haricots, maïs

But(s) et marchés visés

Exporter (Amérique du Nord, Europe)

Subvenir aux besoins des populations locales

Moyens mis en œuvre

Grandes plantations (recours aux pesticides, engrais et irrigation)

Agriculture traditionnelle itinérante et sur brûlis

Acteurs

Grands propriétaires, Grandes entreprises de l’agroalimentaire

Petits paysans indiens

 


4. Présentez avec précision la situation alimentaire du Guatemala ? (document 3)

 

La situation alimentaire du Guatemala est catastrophique : le pays doit périodiquement faire face à des situations de crise alimentaire. Le Guatemala connaît encore de nos jours la famine (). La population souffre donc de sous-alimentation : elle n’a pas accès aux 2 400 calories par jour et par habitants nécessaire à l’organisme.

De manière permanente, de nombreux guatémaltèques souffrent de malnutrition (insuffisance qualitative de la ration alimentaire : repas déséquilibrés qui reposent sur le maïs et le haricot. Les Guatémaltèques consomment très peu de protéines.

 


5. Distinguez les différents types de causes à l’origine de cette situation ? (document 3). Répondez en complétant le tableau suivant.


 

Causes internes

Causes externes

Causes politiques

Causes sociales

Causes naturelles

 

absence de réforme agraire pour mettre un terme aux inégalités sociales

 

absence de réserves stratégiques

Facteurs liés aux inégalités sociales : petits paysans pauvres qui n’ont pas les moyens d’investir dans des canaux d’irrigation et pratiquant une agriculture traditionnelle peu productive/Forte concentration des terres dans les mains d’une petite minorité de grands propriétaires terriens et pratiquant une agriculture commerciale

 

Sécheresse qui touche tout le pays

La crise économique mondiale

 

le prix élevé des aliments

 

la chute des envois d’argent des travailleurs émigrés

 

 

 

Deuxième partie

 

À partir des réponses apportées aux questions et de vos connaissances, rédigez une réponse  organisée et argumentée qui réponde au sujet suivant : Pourquoi le Guatemala ne parvient-il pas à satisfaire ses besoins alimentaires ? 

 

 

1. Un pays qui doit relever le défi alimentaire

 

a. Une population jeune qui augmente

b. Une population confrontée à la malnutrition et à la sous-alimentation

 

2. Une situation alimentaire catastrophique liée à des difficultés internes

 

a. Le manque de volonté politique

b. Des inégalités sociales très marquées

c. Des conditions climatiques pas toujours favorables

 

3. Une situation alimentaire catastrophique amplifiée par des facteurs externes

 

a. Une aide internationale insuffisante

b. L’impact de la crise mondiale : une envolée du prix des denrées alimentaires et une baisse de l’aide des travailleurs immigrés

 

 

 






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D
<br /> Bonne journée et merci de nous donner des informations importantes. Pascal Djemaa, journaliste.<br /> <br /> <br />
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