La forêt menacée au Libéria ; DS1 de géographie (classe de 2nde4)
Document 1. Le Libéria
Document 2. Quelques données chiffrées |
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Libéria |
France |
IDH |
0.329/1.0 (rang : 180/185) |
0.884/1.0 (rang : 20/185) |
Taux de natalité |
42.25‰ |
13‰ |
Taux de mortalité |
20.73‰ |
8.5‰ |
Indice de fécondité |
5.79 enfants/femme |
2 enfants/femme |
Document 3. La forêt tropicale menacée au Libéria
Au moment où les défenseurs de l'environnement appellent à préserver la forêt tropicale --pour lutter notamment contre le changement climatique-- c'est bien la pauvreté qui pousse Marita et ses proches à raser de larges portions de la forêt pour en faire des terres cultivables. "Sans la forêt, nous ne vivrions pas une bonne vie", admet cette paysanne libérienne de 23 ans, sur les terres de Jalay Town (plus de 350 km au sud de Monrovia, la capitale). Mais, enceinte de six mois et avec deux bébés à nourrir, Marita est avant tout soucieuse de faire vivre les siens. "C'est la pauvreté qui conduit les gens à brûler le charbon de bois comme source de carburant et c'est la pauvreté qui conduit les gens à développer cette agriculture non durable dont nous parlons", affirme Johansen Voker, qui dirige l'agence gouvernementale de protection de l'environnement. "Ils pensent que s'ils coupent un arbre pour produire le charbon de bois, ce charbon de bois mettra un bol de riz sur leur table", ajoute-t-il.
Les habitants du Liberia ont toujours compté sur leur forêt, pour y puiser leur nourriture, pratiquer la médecine traditionnelle ou s'y réfugier pendant les deux guerres civiles successives, de 1989 à 2003. Les paysans libériens abattent régulièrement des arbres, brûlant leurs restes pour conserver la cendre riche en substance nutritive et cultiver le riz ou le manioc. Chaque année, le Liberia perd plus de 2 % de sa couverture forestière, estime M. Voker. "Vous pouvez imaginer ce qui arrivera dans 20 ans. La forêt aura disparu". (…)
Pour Richard Sambolah, conseiller technique de l'organisation britannique Fauna and Flora International interrogé par l'AFP, la guerre au Liberia a accru l'exploitation de la forêt, en "intensifiant la pauvreté dans le pays". "Il n'y a pas d'emplois et quasiment 80 à 90 % de la population dépend de la forêt", assure-t-il.
Selon M. Voker, le ministère libérien de l'Agriculture essaie d'aider les cultivateurs à développer une agriculture "durable", de plaines et de marais, censée être plus productive, plus rentable... Mais les fermiers, réticents à abandonner l'agriculture traditionnelle, "doivent appliquer des changements radicaux", dit-il.
Dans un village voisin, Fiona Pamplin, de l'organisation Fauna and Flora international, organise des spectacles pour expliquer les ravages de la déforestation. "Les gens comprennent vraiment très bien mon message, dit-elle, mais ils posent toujours la question : qu'est-ce qu'on est censés faire à la place ?"
Benjamin Neumann, Au Liberia, « la forêt tropicale est victime de la pauvreté », L’expansion, 08 juin 2010
Exercice 1. Savoir définir des mots de vocabulaire
1. Donnez la définition de PIB. Que permet de mesurer cet indicateur ?
Le Produit Intérieur Brut est calculé en dollar et prend en compte l’ensemble des richesses produites en un an sur un territoire donné. Cet indicateur permet de mesurer la richesse d’un pays.
2. Donnez la définition de besoin.
Les besoins se composent des « besoins primaires » indispensables à la vie de l’homme (alimentation, eau, air de qualité, éducation, santé) mais aussi plus largement des besoins d’une bonne qualité de vie, de démocratie, de respect des droits de l’homme. Ils varient avec les niveaux de développement.
Exercice 2. La forêt tropicale menacée au Libéria
1. Localisez Le Libéria. (Document 1)
Le Libéria est un pays situé en Afrique de l’ouest ; il est délimité au nord parla Sierra Léone et la Guinée, au à l’est par la Côte d’Ivoire et au Sud-Est par l’océan Atlantique.
2. Quel indicateur est utilisé dans le document 2 pour mesurer le niveau de développement ? Définissez-le. Quelles critiques peut-on formuler sur cet indicateur ? (Document 2)
L’indicateur utilisé dans le document pour mesurer le niveau de développement est l’IDH.
L’indicateur de développement humain prend en compte trois facteurs : l’espérance de vie, le niveau d’instruction (taux d’alphabétisation des adultes et nombre d’année d’études) et le PIB. Il se mesure sur une échelle allant de 0 à 1.
3 principales critiques peuvent lui être formulées :
Pour l’éducation, le nombre d’année d’étude ne permet d’appréhender la qualité de l’enseignement dispensé.
Pour l’espérance de vie, reflet du système de santé, ce dernier dépend souvent de l’aide internationale.
Enfin cet indicateur ne prend pas en compte l’évolution de la notion de développement (développement durable)
3. Quel est le niveau de développement du Libéria ? A quel type de pays peut-on rattacher le Libéria ? (document 2)
Le Libéria a un IDH très bas et fait parti des pays les plus pauvres au monde. On rattacher le Libéria aux PMA, les Pays les Moins Avancés.
4. Présentez la situation démographique du Libéria. A quel stade de la transition démographique se trouve-t-il ? Justifiez votre réponse. (Documents 2 et 3)
Le Libéria est confronté à une forte croissance démographique (sa population augmente fortement et rapidement).
Ce pays ce trouve en phase 1 de la transition démographique car son taux de natalité est élevé et son taux de mortalité, quoi élevé est largement inférieur au taux de natalité ; par conséquent sa population augmente.
5. Expliquez à quel défi le Libéria est confronté ? Vous veillerez à fournir une réponse précise et détaillée. (Document 3).
Le Libéria est confronté à un double défi : faire face aux besoins des populations d’aujourd’hui sans pour autant mettre en péril les ressources nécessaires pour le bien être des générations futures. Il se doit de lutter contre la pauvreté et améliorer le sort de ses habitants tout en préservant sa richesse naturelle (la forêt).
En effet, avec l’accroissement de la population et l’extrême pauvreté des populations, la pression sur la forêt tropicale est plus forte. Les populations sont contraintes de privilégier un mode de gestion qui privilégie le court terme au détriment d’une utilisation rationnelle qui revêt un caractère durable.
La forêt est donc souvent utilisée pour la chasse, la cueillette, le bois de chauffe. L’accroissement de la population et les faibles rendements de l’agriculture ont aussi favorisé les défrichements pour conquérir des terres agricoles et se nourrir. La forêt est donc surexploitée et sa superficie diminue (déforestation).
6. Comment tente-t-il de concilier ces deux exigences ? (document 3)
Deux types d’actions sont lancés pour tenter de concilier ces deux exigences :
Le gouvernement libérien essaye d’aider les populations à mettre en place une agriculture plus respectueuse de l’environnement et plus productive (une agriculture qui permet de nourrir sa population tout en préservant la forêt).
Des organisations non gouvernementales essayent d’éduquer les populations en leur faisant prendre conscience des « ravages de la déforestation ».
7. Quel bilan peut-on tirer de cette politique ? (Document 3)
Le bilan est très mitigé car les paysans restent très attachés aux techniques agricoles traditionnelles et ne parviennent pas à développement d’autres pratiques ; même sensibles au discours des ONG, les populations locales doivent trouver de quoi se nourrir et faire face à leurs besoins primaires : la pauvreté est trop forte.