Le choc des cultures (correction DS colonisation TS2)
1. Présentez le document
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Document source, Extrait d’un carnet de voyages (l’utilisation de la première personne nous livre un indice) |
Jacques Weulersse, géographe |
1931 période de domination européenne en Afrique |
Le témoignage de l’évêque d’Elisabethville dénonçant les effets négatifs de la colonisation |
rapporte |
nous |
2. Expliquez l’expression soulignée ligne 1. ? Que traduit l’expression soulignée ligne 4
Au prime abord, l'auteur est impressionné par l'oeuvre coloniale. On retrouve ici le traditionnel discours colonial justifiant la domination des peuples colonisés. Les Européens pensent être investis d'un devoir d'éducation. Ils sont censés apporter les bienfaits de la civilisation (paix social, paix entre tribus, culture, langue, religion, santé) : la bonne conscience de l'Europe.
L'expression soulignée ligne 4 exprime un sentiment de supériorité des colonisateurs (alors largement répandu en Europe). Les blancs représentent la civilisation évoluée tandis que les Africains en sont restés au stade primitifs.
3. Que représente le Congo pour la Belgique ? Quelles conséquences pouvez-vous en déduire sur l’organisation de l’économie du Congo belge ?
Le Congo représente pour la Belgique une réserve de main d’œuvre et de matières premières : les produits importés sont des produits tropicaux (ivoire et caoutchouc) destinés à l’industrie.
L’économie des colonies est une économie extravertie (la colonisation a permis l’insertion de ces territoires dans une économie mondialisée) mais c’est une économie entièrement dépendante de la métropole qui repose sur des flux inégaux. (Exportation de matières premières et importation de produits manufacturés).
4. Que suppose une telle mise en valeur ?
Une telle « mise en valeur » suppose le développement d’infrastructures de transport (chemins de fer qui relient les lieux de production aux ports situés sur la côte). Mais cela suppose aussi la suppression des cultures vivrières pour les remplacer par des produits destinés à l‘exportation (agriculture commerciale). Les ressources du sol et sous-sol sont exploitées par de grandes compagnies agricoles ou minières.
5. Quelles en furent les conséquences pour les populations colonisées ?
Les conséquences sont multiples :
Elle s’accompagne d’une spoliation des terres et du développement du travail forcé en Afrique noire (avec toutes les violences que cela suppose).
Les populations sont arrachées de la leur village à émergence dans les villes d’un sous prolétariat urbain.
En plus des atrocités physiques, la catastrophe est aussi culturelle : les sociétés traditionnelles sont menacées (négation des cultures traditionnelles : langues, religion…).
6. Que semble révéler le point de vue de l’évêque sur l’œuvre coloniale ?
L’auteur a conscience de la fragilité de l’édifice colonial dans les années 1930. Les dénonciations du système colonial commence à se faire jour même du côté du colonisateur.