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Lancé en 2006, ce blog pédagogique d'histoire-géographie et d'éducation morale et civique (E.M.C.) tire son nom d'un terme issu du parler gaga (le parler stéphanois) ; le cafuron (window in english !) est une lucarne ou un oeil de boeuf éclairant un réduit. Ce blog s'adresse tout autant aux élèves du lycée Jacob Holtzer (Firminy- Loire) qu'à un public plus large. Bonne visite !

07 Feb

Sociétés et cultures urbaines (correction DS 2nde 4)

Publié par Louis BRUN  - Catégories :  #seconde

 

docvillecommenté

 

 

 

En  jaune : les informations sur l’artisanat

En rouge : les informations sur le commerce

En vert : les informations sur l’organisation politique

 

 

1. Présentez le document 1 en insistant sur le contexte historique.

 

Ce document source est l’extrait d’un roman, donc d’une œuvre de fiction Perceval le Gallois ou le Conte du Graal, écrit au XII° siècle par Chrétien de Troyes. Cette époque est marquée par une phase de croissance économique et démographique. En effet grâce aux progrès agricoles et à la conquête de nouvelles terres, la population est mieux nourrie. Par conséquent, elle augmente. Cette croissance des campagnes entraîne l’essor des villes.

Dans cet extrait, le personnage, le chevalier Gauvin, nous livre une description d’une ville imaginaire mais caractéristique de cette période.

 

2.  Qualifiez le  regard que le chevalier porte sur la ville ?

 

Pour lui la ville est le lieu de concentration des richesses et des hommes. La ville est un lieu marqué par le dynamisme, l’activité et par l’abondance.

 

3. Quelles activités économiques semblent être à la base de ce dynamisme ? Justifiez.

 

Les activités économiques à l’origine de ce dynamisme sont l’artisanat et le commerce.

Ainsi l’auteur évoque différents métiers (artisanat) : « ici on fait des heaumes et des hauberts, là des selles et des écus, ailleurs des harnachements de cuir et des éperons ; les uns fourbissent des épées, les autres tissent des draps et les foulent, les peignent et les tondent, d’autres encore fondent l’or et l’argent ; ailleurs enfin on fait de la belle et riche vaisselle, des ceintures et des colliers »

Il décrit le dynamisme commercial  « Vraiment on eût volontiers dit qu’en ville se tenait une foire perpétuelle » et les lieux de change (banque) (« tables des changeurs »)

 

 

4. Quels sont les produits fabriqués sur place ? A qui sont-ils destinés ? Quels sont les produits importés ?

 

On semble fabriquer sur place  des armes, de la vaisselle mais aussi des bijoux et des draps de luxe. Ces produits ne sont pas destinés à une clientèle locale mais sont vendus dans toute l’Europe et le reste du monde connu.

Les produits importés sont des épices (poivre) qui proviennent d’Asie ainsi que  des fourrures qui proviennent soient d’Europe du Nord ou d’Europe orientale. .

 

5. A quelle innovation économique le passage souligné fait-il allusion. Quelle autre innovation économique  vue en classe a  également stimulé le développement du commerce ?

 

Ce lieu fait penser à la lettre de change  : on change de l’argent contre une lettre de change (sorte de chèque)  ou inversement transformer une lettre de change en monnaie.

D’autres innovations ont stimulé le développement du commerce comme la  création de lieu d’échange ; ainsi  les halles rassemblaient en un même lieu acheteurs et vendeurs.

 

 

6. Rappelez comment s’organise les métiers au sein de la ville. Quels sont les objectifs d’une telle organisation ?

 

Les métiers sont organisés de manière très hiérarchique (maître-compagnons-apprentis) et obéissent à des règles strictes. Il s’agit ici d’encadrer strictement le métier (conditions d’apprentissage, de production, d’accès au statut de maître, de travail, normes de qualité)  pour éviter la concurrence et les conflits sociaux.

 

 

7.  Quel regard le chevalier porte-t-il sur les personnages évoqués à la fin du texte ? Pourquoi ?  Rappeler leur rôle au sein de la ville. Que peut-on en déduire  sur le statut de la ville ?  Quel lieu, vu en classe, symbolise leur rôle ?

 

 

Il porte un regard sévère : il dénonce leur richesse « une foison de bourgeois, si gros et si gras qu’on peut assurer que le poisson était absent de leur régime. » En effet, les hommes forts de la ville sont les marchands et/ou les artisans qui ont réussi à s’affranchir de l’autorité su seigneur. Cette ville doit être autonome ou indépendante.

Les échevins sont  ceux qui exercent le pouvoir dans les villes : ils exercent une autorité au nom de la communauté qu’ils représentent.

La ville par l’intermédiaire de ses échevins  peut posséder, intervenir en justice, gérer un patrimoine, tenir des comptes, utiliser l’argent commun [qu’elle lève par des impositions le plus souvent indirectes]. Le lieu symbole de cette autonomie est  le beffroi (tour surmontant en général les halles et la salle du conseil municipal)

 

8. Montrez,  en rédigeant  quelques lignes,   que la ville au Moyen Age est un lieu qui se caractérise par son dynamisme.

 

L’élève doit montrer :

 

Le dynamisme économique :

 

La ville, lieu de production  (essor  de l’artisanat et organisation des métiers)

La ville,  lieu d’échange et d’innovation économique (élargissement des marchés, lettre de change, halles)

 

Le dynamisme politique :

 

La ville, lieu d’une nouvelle organisation du pouvoir (autonomie ou indépendance politique)

 

 

 

 

 

 

 

 

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