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Lancé en 2006, ce blog pédagogique d'histoire-géographie et d'éducation morale et civique (E.M.C.) tire son nom d'un terme issu du parler gaga (le parler stéphanois) ; le cafuron (window in english !) est une lucarne ou un oeil de boeuf éclairant un réduit. Ce blog s'adresse tout autant aux élèves du lycée Jacob Holtzer (Firminy- Loire) qu'à un public plus large. Bonne visite !

13 Apr

Suzanne Soler, rapatriée d'Algérie dans la vallée de l'Ondaine

Publié par Louis BRUN  - Catégories :  #Projet Mémoires de la guerre d'Algérie

Découvrez les témoins qui ont accepté de participer à notre projet pédagogique et qui ont bien voulu répondre aux questions des élèves.

 

Suzanne Soler est née le 01 juin 1946 à Sidi Bel Abbès au cœur de l’Oranie ; seule fille d’une famille de 6 enfants, son père était légionnaire et sa mère blanchisseuse ; elle grandit en Algérie et déménage au gré des affectations de son père (Saïda, Sidi Bel Abès, Kreider en Oranie, In el Adjar en Kabylie) ; La famille Soler  vit au contact de la population locale : elle est souvent la seule famille européenne dans un environnement entièrement algérien.

 

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Suzanne Soler connaît une enfance difficile : son père est souvent absent et les relations entre ses parents sont très tendues ; La famille ne survit que grâce au soutien de l’armée : celle-ci fournit un travail de blanchisseuse à sa mère et lui apporte une aide alimentaire ;  élevée dans une famille très attachée aux valeurs catholiques, Suzanne suit sa scolarité chez les sœurs trinitaires à Sidi Bel Abbès.

Lorsque la guerre éclate, la famille est placée sous protection militaire et est finalement évacuée par l’armée en  1961 ; Toute la famille prend le bateau « ville de Tunis » pour rejoindre leur père déjà rentré en France ; à leur arrivée à Marseille, la famille Soler prend la direction de Firminy pour rejoindre le beau-frère d’un de ses frères.

Les premiers temps en France sont difficiles : Suzanne Soler ressent un certain raciste et rejet de la part de la population métropolitaine ; La famille est logée dans un premier à l’hôtel Pavillon rue de la gare à Firminy. Elle bénéficie cependant d’une certaine solidarité de la part de certains Appelous et du secours catholique : la famille est relogée dans l’immeuble « Les Marronniers » dans le nouveau quartier en construction de Firminy (où plusieurs familles pieds noirs viennent habiter). Ces actions de solidarité leurs permettent de se meubler et Suzanne Soler est embauchée chez Franco-Lame, une usine qui fabriquait alors des chaises relax (située dans le quartier de Bellevue à Saint-etienne).

Par la suite, Suzanne Soler se marie et quitte la région entre 1968 à 1973. Après son divorce, elle revient dans la vallée de l’Ondaine où elle assure seule l’éducation de ses trois enfants. Aujourd’hui à la retraite, Suzanne Soler a eu l’occasion de retourner à plusieurs reprises sur les lieux de son enfance.

 

 

 

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O
J'ai habité au Kreider de 1953 à 1962 , Est-ce la famille Soler qui habitait à coté de l'église ?
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V
Voudrais entrer en contact avec vous au sujet du Kreider. Confirmez vous l'existence d'une église? Selon Gandini il n'y en avait pas . Où était situé le cimetière?
A
JE M excuse j ai oublie de vous dire je suis du village kreider algerie j ai connu votre famille
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A
j habite tout juste du cote de votre maison
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