Découvrir The Big Lebowski de Joel et Ethan Coen
Exercice 1. « The big Lebowski» : une histoire loufoque et un personnage atypique
1. A l’aide de l’affiche du film et de la bande annonce, résumez en quelques lignes l’intrigue du film (où se passe l’action ? Quand ? Qui sont les personnages principaux ? quelle est l’intrigue ?) (documents 1 et 2)
2. A l’aide de l’affiche et de la bande annonce essayez de définir les caractéristiques du « dude » (documents 1 et 2)
Tenue vestimentaire et apparence physique |
Loisirs, activités favorites |
Philosophie de vie |
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Document 2. La bande-annonce de « The big Lebowski » (1998)
Exercice 2. « The big Lebowskyi » : Un film noir revisité ?
Les frères Coen se sont inspirés du roman policier de Jo Chandler, The big Sleep (Le Grand sommeil) adapté au cinéma par Howard Hawks en 1946
1. A l’aide de la bande annonce du film The big Sleep, définissez ce qu’est un film noir ; essayez de répondre en complétant le tableau ci-dessous (document 3)
La source d’inspiration du film noir |
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Période |
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Thématiques |
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Codes formels et narratifs |
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Personnages stéréotypés |
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Un décor |
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2. Dites quels éléments du film noir les frères Coen reprennent dans leur film pour mieux les détourner (documents 2 et 3).
Document 3. La bande-annonce de « The big Sleep » (1946)
Exercice 3. « The big Lebowski » : un film culte (documents 4 à 6)
1. Dites comment se manifeste le succès du film
2. Donnez les raisons qui permettent de comprendre pourquoi The Big Lebowski est devenu un film culte
Document 5. The big Lebwski : un film culte ?
A sa sortie en 1998, le film des frères Coen, (…), n’a pas fait grand bruit. C’est au fil des ans et des fans que cette ode à la non-performance s’est imposée comme un phénomène mondial.
(…) Souvent galvaudé par la pop culture, le mot « culte » peut s’entendre ici dans son sens premier puisque le personnage de loser magnifique incarné à l’écran par Jeff Bridges, surnommé « The Dude » (le mec), a été canonisé en 2005 par le « dudeism », une religion potache mariant le Non-Agir (précepte tiré du taoïsme), déambulations en peignoir, et dégustation de cocktails (White Russians, of course). Délivrant ses ordinations à ses ouailles sur canapé par simple retour de mail, le dudeism (dudeism.com) revendique 220 000 prêtres en ce bas monde.
Sorti en 1998, The Big Lebowski met en scène, sur une trame empruntée au Grand Sommeil de Raymond Chandler, les aventures picaresques du Dude, un personnage d’apparence minable sorti de sa routine (joint-cocktail-bowling) par un acte sacrilège : un malfrat, le confondant avec un homonyme, s’est permis d’uriner sur son tapis persan, celui « qui harmonisait la pièce ». Au box-office américain, cet antihéros en peignoir et tongs réussira modestement à s’installer à la sixième position dans le sillage du Titanic de James Cameron qui écrase alors la concurrence.
Un succès mitigé aux yeux du public comme de la critique. (…).
Mais le Dude, grand fumeur d’herbe, avait incontestablement semé dans les esprits une graine qui allait porter ses fruits. (…)
De fait, The Big Lebowski connaîtra une excellente carrière en location et en DVD. On avance le chiffre de 20 millions de copies écoulées. Dans un article paru en juillet 2002 dans l’hebdomadaire américain Metro, le journaliste Steve Palopoli décerne au film le titre de « dernier film culte du XXe siècle ou de premier film culte du XXIe siècle ». Il révèle alors qu’une petite communauté d’adeptes se réunit pour citer les dialogues ciselés du film, jouer parfois au bowling et surtout boire des White Russians.
Ne restait plus qu’à instituer une grand-messe pour cette religion naissante. En octobre 2002, se tient le premier Lebowski Fest à Louisville (Kentucky). Depuis, ces événements ont essaimé à New York, Las Vegas, Los Angeles. La France n’a pas encore eu la chance de voir une congrégation de barbus en robe de chambre se réunir pour faire étalage de leur « coolitude » à toute épreuve. Mais elle ne reste pas insensible au phénomène. « Le film est sorti quand j’étais étudiant et c’est rapidement devenu une référence pour moi et mes amis, confie Matthieu Crédou, heureux trentenaire copropriétaire du bar Le Dude, dans le dixième arrondissement parisien, établissement entièrement voué au personnage des frères Coen. Les études supérieures correspondent à un moment de la vie où on ressent une grande pression par rapport aux choix que l’on fait. Dans ce sens, les personnages du Big Lebowski sont rassurants. Ils ont des emmerdes, mais la vie continue. Ils sont heureux ensemble et en marge. »
Cette ode à la non-performance serait le principal ressort de cette interminable « lebowskimania » selon l’écrivain Olivier Maulin, auteur de la postface de Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski : « On est bien au-delà d’une simple farce. Dans un monde rationalisé et tourné vers la rentabilité, le Dude propose une forme de rébellion salvatrice. C’est un film post-idéologique : le Dude fait la révolution tout seul dans son coin. Mais il peut, si on l’imite, ébranler le système. »
Julien Quintard, Comment « The Big Lebowski » est devenu un film culte, Le Monde, 31 mars 2016
Document 6. What Is Lebowski Fest?