L'école : reflet de l'inégal dynamisme démographique du territoire français
Etude de cas 1 : En quoi l'école est-elle le reflet de l'inégal dynamisme du territoire français ?
1. Décrivez l’évolution du nombre d’enfants scolarisés en élémentaire en France et les projections faites par le ministère de l’éducation nationale pour les années à venir. Expliquez ces évolutions en veillant à utiliser à un vocabulaire précis (document 1 ci-dessous et document 3 p. 185)
2. Montrez que cette évolution des effectifs n’est pas homogène en indiquant les régions qui gagnent et les régions qui perdent des effectifs – Expliquez ces différences (document 2 ci-dessous et documents 1 et 2 p. 185 et document 2 p. 181)
3. Mettez en évidence les inégalités au sein de la région Aura et expliquez également cette inégale dynamisme (document 3 ci-dessous et document 2 p. 181).
4. Comparez l'évolution de l'école Albert Jacquard à Monsitrol à celle d'Arsac en Velay en complétant le tableau ci-dessous. Quelles explications pouvez-vous apporter pour comprendre cette inégal dynamisme (documents 4 à 6)
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Ecole Jacquard à Monistrol sur Loire |
Ecole d’Arsac en Velay |
Évolution des effectifs de l’école |
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Localisation de la ville ou du village |
Commune péri-urbaine à proximité de l’aire urbaine de Saint-Etienne et bien desservie par la N88 |
Commune isolée et mal desservie du Massif central |
Evolution démographique du quartier ou du village où se situe l’école |
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5.Précisez les conséquences de ces évolutions à l'échelle des territoires ruraux (documents 5 et 7).
6.Indiquez quels acteurs tentent d’intervenir pour tenter de lutter face à ses inégalités scolaires (document 8) ?
Bilan : Rédigez une réponse argumentée permettant de traiter le sujet suivant : l’école, reflet de l’inégal dynamisme démographique du territoire français. Vous veillerez à traiter le sujet à diverses échelles.
Document 1. Évolution des effectifs d’élèves dans l’enseignement élémentaire (en milliers) en France métropolitaine et DROM
(source : Ministère de l’Education Nationale, Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance, Note d’information n°19.05, mars 201)
Remarque : les effectifs d’élèves en élémentaire sont plus importants que le nombre d’enfants de 6 à 10 ans en raison de la présence d’enfants de 5 ans en avance et des redoublements traduisant la présence d’élèves de plus de 10 ans. Inversement, certains enfants de cette tranche d’âge sont scolarisés en préélémentaire, dans les ULIS, dans le second degré ou dans des établissements médico-sociaux.
Document 2. Évolution de la population scolarisée (6 à 19 ans) entre 2017 et 2030 en France métropolitaine
(source : Insee Analyse Auvergne Rhône-Alpes n°71, décembre 2018)
Document 3. Évolution de la population scolarisée (6 à 19 ans) dans la région Aura entre 2017 et 2030
(source : Insee Analyse Auvergne Rhône-Alpes n°71, décembre 2018)
Document 4. Une ouverture de classe annoncée à l’école Albert-Jacquard de Monistrol-sur-Loire
L’établissement (1), qui a ouvert ses portes en 2008, voit ses effectifs grossir au fil des années. À la rentrée, l’école du Kersonnier comptera douze classes. Une nouvelle accueillie avec enthousiasme. (…).
La décision n’a cependant rien d’une surprise tant l’établissement voit ses effectifs grossir au fil des années. Il y a onze ans, il avait été inauguré en grande pompe en compagnie du philosophe qui lui a donné son nom. 244 élèves (9 classes) y étudiaient alors quotidiennement.
Après avoir obtenu l’ouverture d’une dixième (2009) puis d’une onzième classe (2013), l’école Albert-Jacquard aura donc douze unités dès septembre (auxquelles on doit ajouter celle dédiée aux enfants autistes créée en 2016).
« Ce poste supplémentaire permettra d’abaisser le nombre d’élèves par classe, de proposer deux classes de CP à effectif réduit et de dédoubler les classes de CM1 et CM2 », souligne René Meyssonnier, directeur.
43 élèves de maternelle vont, notamment, arriver en CP ce qui a impulsé la décision. Les prévisions d’effectif pour septembre invitent même à penser que la barre des 300 enfants sera franchie (100 pour la maternelle, 200 pour l’élémentaire).
Le Progrès, le 22 mars 2019
1. L’école a été créée au milieu de champs dans un quartier qui allait devenir résidentiel.
Document 5. Fermeture de classe à Arsac-en-Velay : L'inquiétude d'une enseignante et des parents d'élèves
Document 6. Evolution démographique de la commune de Arsac en Velay
Sources : Insee, RP2011 et RP2016, exploitations principales, géographie au 01/01/2019
Document 7. Les maires se mobilisent pour défendre le maintien des écoles en milieu rural
L’école est un service public essentiel en montagne et stratégique pour son avenir. (…). Sa présence, vitale pour le développement local et l’aménagement du territoire, détermine le choix d’une famille de s’établir dans une commune. Disposer d’une école vivante, c’est une perspective d’avenir et l’assurance d’une population jeune contribuant à l’économie locale. En tant que « fixateur de population », l’école rurale est un rempart contre la désertification de ces territoires. (…).
Les élus de la montagne considèrent que les caractéristiques marquées de leurs territoires telles que le relief et le climat influencent directement l’accès à l’école par les enfants et justifient une approche particulière du transport scolaire, notamment en termes de sécurité, mais aussi en privilégiant la durée sur la longueur des trajets. La santé des enfants impose que le temps du transport scolaire quotidien ne dépasse pas certaines limites.
Les enjeux de l’école de montagne,
article consulté sur le site web de l’Association Nationale des Elus de la Montagne - anem.fr), le 12 août 2019
Document 8. Couverture des départements par des conventions ruralité en 2018.
Le ministère de l'Éducation nationale accompagne au regroupement et à la mise en réseau d'écoles. Les autorités académiques proposent aux élus des territoires concernés par des baisses démographiques un accompagnement aux réorganisations du réseau des écoles rendues nécessaires par les baisses d'effectifs en négociant des conventions, permettant à la fois de lutter contre la fragilité de l'école rurale et de garantir de la visibilité sur les évolutions d'effectifs aux élus et aux habitants.
Les conventions ruralité permettent (…) de neutraliser, pendant trois ans, tout ou partie de la baisse des effectifs grâce à :
- la création de regroupements pédagogiques
- la mise en place de réseaux pédagogiques adossés à des collèges pour renforcer la continuité école-collège
- au développement de dispositifs pédagogiques permettant de répondre aux besoins de scolarisation.
Qu'est-ce qu'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) ?
Un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) permet d'augmenter le nombre de classes, de constituer des classes homogènes et ainsi de garantir la qualité des apprentissages des élèves.
Les regroupements permettent par ailleurs de sortir les enseignants du risque d'isolement professionnel et pédagogique, aux directeurs et animateurs de réseaux d'accéder à une décharge d'enseignement et donc d'avoir plus de temps à consacrer au pilotage pédagogique.