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Lancé en 2006, ce blog pédagogique d'histoire-géographie et d'éducation morale et civique (E.M.C.) tire son nom d'un terme issu du parler gaga (le parler stéphanois) ; le cafuron (window in english !) est une lucarne ou un oeil de boeuf éclairant un réduit. Ce blog s'adresse tout autant aux élèves du lycée Jacob Holtzer (Firminy- Loire) qu'à un public plus large. Bonne visite !

08 Oct

La démocratie française de 1848 à nos jours (correction DS 1re GE-GM)

Publié par Louis BRUN  - Catégories :  #première STI

Exercice 1. Vérifier ses connaissances.


1. Donnez une définition de démocratie
.

Démocratie vient du grec demos (peuple) et kratos (pouvoir). Pour l'historien René Rémond, la démocratie  définit grâce à 4 critères :
La souveraineté populaire : le pouvoir est exercé au nom du peuple.
L’égalité juridique et civile : les citoyens sont égaux en droit. La loi est la même pour tous (elle s’applique à tous).
Les libertés (liberté de circulation, d’expression……)
L’égalité sociale : égalité d’accès au soin, à l’instruction, aux loisirs

2. Quand a été adopté le suffrage universel en France ? A quel type de suffrage se substituait-il (définissez le terme) ? Peut-on véritablement parlé au moment de son adoption de véritable suffrage universel ? Justifiez votre réponse

Le suffrage universel est adopté en 1848. Il remplace le suffrage censitaire. Jusqu’en 1848, le nombre des électeurs était restreint (200 000 en 1839). Seuls les personnes disposant d’un certain niveau de fortune et payant un certain niveau d’impôt pouvaient s’exprimer.

Il s’agit en fait d’un suffrage universel masculin. Le nombre d’électeur n’augmente que lentement et il faut attendre 1944 pour que les femmes obtiennent le droit de vote.

3. Quelles mesures ont été adoptées pour garantir la liberté de vote ? Quand ?

La mise en place de l’isoloir (1903) et l’instauration de l’enveloppe (1914) constituent des mesures garantissant la liberté de vote.



Exercice 2. Analyser un document.

Document 1. Caricature d’Honoré Daumier paru dans le Charivari du 30 avril 1870

M’sieu le maire quoi donc que c’est qu’un bibisite ?

C’est un mot latin qui veut dire oui


1. Présentez le document en insistant sur le contexte historique

Il s’agit d’une caricature du peintre Honoré Daumier (1808 – 1879) à l’occasion du plébiscite du 8 mai 1870 (il s’agissait de ratifier un senatus consulte qui modifiait le fonctionnement des institutions : Napoléon III accordait au Corps législatif l’initiative des lois et établissait la responsabilité parlementaire des ministres).  La nature du document est ici très importante : la caricature (déformation grotesque d’une situation, d’un personnage par l’exagération des traites du visage, du corps….) a une intention satirique.

2. Décrivez la scène : qui sont les personnages de gauche ? Comment apparaissent-ils ? Qui est le personnage de droite ? Comment apparaît-il ?

Les personnages de gauche semblent être de pauvres paysans. Ils apparaissent comme analphabètes et ignorants (donc facilement manipulables). Ils représentent le corps électoral (un grand enfant). Le personnage de droite est le maire du village. Il incarne l’autorité. Il détourne le sens du mot plébiscite pour servir les intérêts du régime en place.

3. Quelle pratique électorale  est ici dénoncée ?Donnez en la définition

L’auteur dénonce la pratique du plébiscite et la manipulation du corps électoral. 
Le plébiscite est un appel au peuple pour le renouvellement de la confiance en un homme. Contrairement au référendum il ne ratifie pas un texte fondamental.

4. En quoi cette pratique est-elle  une atteinte au principe de démocratie   ?

La candidature officielle est une atteinte au principe d’égalité : tous les candidats ne disposent pas des mêmes droits. Certains sont privilégiés tandis que d’autre ne disposent que de peu de moyens pour se faire entendre. Parce contrôle des élections, les candidats de l’opposition  sont réduits au silence et à l’impuissance.
Les électeurs sont également manipulés lors des plébiscites : ils sont le plus souvent invités à approuver une décision déjà prise : il n’y a pas de liberté de choix. Le corps électoral (l’ensemble des électeurs) est traité comme un mineur qu’il convient de tenir sous tutelle, de prendre en main : même si le suffrage universel masculin est maintenu le peuple cesse donc d’être souverain.

5. Quel autre pratique électorale ce régime a-t-il mis en place ? Expliquez en quoi elle constitue une atteinte au principe de  démocratie ?

La candidature officielle permet au  gouvernement de désigner les candidats officiels du régime. Ceux-ci obtiennent le soutien des préfets et des fonctionnaires locaux. Ils bénéficient également de la propagande officielle (l’Etat paye la propagande)
Le candidat officiel est soutenu de différentes manières (droit à l'affiche blanche, couleur des communications officielles - affiches collées par les fonctionnaires locaux sur les emplacements légaux - affiches de couleur pour les candidats de l'opposition imprimées et collées à leurs propres frais - propagande des fonctionnaires locaux auprès de la population).
La candidature officielle est une atteinte au principe d’égalité : tous les candidats ne disposent pas des mêmes droits. Certains sont privilégiés tandis que d’autre ne disposent que de peu de moyens pour se faire entendre. Par ce contrôle des élections, les candidats de l’opposition  sont réduits au silence et à l’impuissance.


Exercice 3.  L’école du Mas à Firminy (ouverte en 1890)

 




1. Présentez le document.

Il s’agit d’une photographie anonyme nous présentant l’école du Mas à Firminy. Cette photographie non datée nous présente probablement l’école au début du XX° siècle.

2. Pourquoi la mairie de Firminy  entreprend-elle la construction d’une école à cette époque ?

La mairie essaye de répondre à l’augmentation du nombre d’élèves. Depuis l’instauration des lois Ferry (1881-1882), l’école est devenue laïque, gratuite et obligatoire. (On peut aussi ajouter que la croissance industrielle de la ville s’accompagne d’un accroissement démographique : le besoin en équipements collectifs augmente donc).

3. Quelle  était  la triple mission que la République confiait à l’instituteur ?


1° mission : l'enseignement des valeurs républicaines (fournir une culture démocratique)

L'Instituteur devait montrer à l'enfant la supériorité du régime démocratique : il devait enseigner les valeurs républicaines comme le respect de la loi, l'égalité, la justice. Il montrait  aux élèves qu'ils étaient de futurs citoyens et qu'il participaient au fonctionnement de la démocratie. Il s'agissait donc de soustraire l'enseignement en voie de développement à l'influence des adversaires de la démocratie (droite traditionaliste, l'Église) à mis en place d'un enseignement laïc.
(liberté de conscience : "Personne ne te commande excepté la loi ! Ici Nul maître, sauf la nation")


2°mission : la réalisation du programme démocratique : un combat quotidien

Mais l'Instituteur devait montrer aux élèves que le système était encore insuffisant. Il devait donc éduquer l'élève à la défense de la démocratie et à son développement.


3°mission : l'espoir d'une promotion sociale individuelle

L'égalité d'accès au savoir
devait aussi permettre l'égalité des chances : tous ceux qui le méritaient devaient réussir et donc accéder aux meilleurs fonctions : pas de privilège de castes.

 

 




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